Livre : Enquête sur le business des fuites de données

La diffusion massive de données est-elle devenue une arme politique ?

Voici un livre intéressant sur la fuite massive de données et de la manipulation de ceux qui s’y adonnent. Une véritable professionnalisation de la fuite massive de données s’opère en effet depuis ces dernières années : 40 principales fuites de données depuis ces 10 dernières années : en 2005-2006, une fuite par an et une accélération depuis ces dernières années avec 8 à 10 par an.

Les journalistes Philippe Vasset et Pierre Gastineau ont publié « Armes de déstabilisation massive ». Ils y décrivent une pratique de plus en plus utilisée par les Etats mais aussi par le monde des affaires pour déstabiliser des rivaux ou des concurrents gênants.

Le livre décode ainsi avec précision les manipulations de l’information et la collusion entre les Etats, les hackers, entreprises, groupes de surveillance privée et certains « lanceurs d’alerte ».Un livre écrit comme un roman d’espionnage.

En savoir plus :

A écouter : l’émission « Du Grain à moudre » enregistrée en novembre dernier sur les lanceurs d’alerte.

+ Emission « Plus près de toi » (Nova)

+ Emission « Arrêt sur images »

Le guide de l’animateur pour gérer ses communautés

Qu’est-ce qu’un groupe collaboratif ? Qu’est-ce que l’animation de communautés ? Comment faciliter l’entraide, les échanges, les projets collectifs ? Comment animer une communauté alors que vous manquez de temps ? Quel type d’information doit-on partager, avec qui et sur quels outils ?

 

Illustration extraite du « Guide de l’animateur » de Jean-Michel Cornu

 

Toutes ces questions font partie du guide pratique d’autoformation écrit par Jean-Michel Cornu et qui vous accompagne pas à pas dans la mise en place ou la réorganisation d’une communauté, puis dans son animation. Le guide fournit également beaucoup d’exemples, des liens à aller visiter ainsi que des exercices individuels à faire pour avancer pas à pas dans la gestion d’animation d’une communauté.

Ci-joint un bref aperçu du sommaire :

 

Le guide est à retrouver ici.  Vous pouvez également trouver le même guide au format papier.

Jean-Michel Cornu est expert en intelligence collective et propose ainsi une méthode pour comprendre et maîtriser le fonctionnement des communautés.

Vous pouvez retrouver d’autres astuces de gestion d’une communauté sur son blog qu’il met régulièrement à jour.

Sur le thème de l’animation d’une communauté je vous invite à lire l’article que j’avais posté sur le fait qu’un outil ne créé pas une communauté. Le guide de Jean-Michel Cornu va également dans ce sens. Pensez humain au lieu de technologie pour espérer voir une dynamique s’installer !.

Livres: Veille créative et affects numériques

Deux livres intéressants à se procurer ce trimestre sur la veille créative et le Web affectif :

Le premier, paru le 02 octobre concerne les méthodes et les outils de veille créative. « La veille créative est une activité de recherche d’informations et de surveillance d’un environnement informationnel à des fins de créativité et d’innovation. Elle correspond au processus menant à l’élaboration d’une fourniture informationnelle adaptée à l’inspiration de personnels créatifs ou chargés d’innovation. Elle vise la reconnaissance de nouveautés (idées, produits, technologies, etc.), l’identification de nouveaux acteurs du monde de la création et de l’innovation, et le repérage de pistes de développements oubliées ou négligées. »

Ecrit par Stéphane Goria, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine, le livre expose ainsi de nombreux moyens de découvrir des nouveautés en cours de développement, anticiper le design de futurs produits, développer et analyser des stratégies d’innovation.

Sommaire

1. Veille et veille créative
2. Recherche et identification de tendances
3. Mise en forme, analyse et inspiration à partir de tendances
4. Présentation et analyse de réseaux
5. Visualisation de problèmes
6. Exploration du passé et de l’actualité
7. Inspiration à partir de la TRIZ
8. Raisonnement à l’aide d’opérateurs
9. Utilisation du jeu à des fins sérieuses
10. Détournements de jeux de rôle
11. Réflexion tactique ou stratégique et jeux de guerre
12. Emploi de jeux à objectifs
13. Veille créative et territoriale

Le second, paru le 13 octobre est consacré au web affectif, vaste sujet très intéressant tant nos émotions transparaissent inévitablement sur le net. Ainsi, le livre écrit par Camille Alloing et Julien Pierre propose un cadre d’analyse sur les sujets des affects en ligne : emojis, likes, mais également des applications de reconnaissance des émotions ou encore du développement d’un capitalisme affectif numérique. Alors, on arrive à entrapercevoir l’émergence « d’une économie numérique des émotions. » Sujet de réflexion tout à fait intéressant…et inquiétant aussi.

Voici un résumé du livre qui vous incitera certainement à vous le procurer :

« J’aime, je clique. Le web se résume-t-il à ça ? La joie, la peur, la tristesse, la colère mais aussi l’ennui sont un ensemble d’affects qui circulent sur les réseaux sociaux. Cette circulation est facilitée par le design des interfaces. C’est même une stratégie pour les principales plateformes numériques. Nos émotions sont provoquées, capturées, évaluées : mais quelle valeur les acteurs économiques du web accordent-ils à nos impulsions ? Quel bénéfice en tirent-ils ? L’émotion est-elle une monnaie à partir du moment où son échange permet d’enrichir nos expériences ? Ou bien suppose-t-elle une nouvelle forme de travail de milliards d’internautes ? En tant qu’usagers du web, comment ce travail affectif change nos manières de nous exprimer et de nous informer ? Au travers d’une analyse à la fois technique, socioéconomique et critique, cet ouvrage propose des éléments de réflexion pour saisir l’émergence d’une économie numérique des émotions. »

Bonnes lectures !

« Serious games » pour sensibiliser à la sécurité économique et à la cybersécurité

Sérious game
Source : eduscol.education.fr

A l’occasion du Mois Européen de la cybersécurité, CCI France publie un panorama de serious games et de web séries pour sensibiliser à la sécurité économique et en cybersécurité.

Les Serious games sont un des moyens de sensibilisation essentiel et nécessaire à tester auprès des entreprises.

Ainsi, les apports pour l’entreprise participante sont nombreux :

– Stimulation de la créativité

– Expérimentation de la prise de décision

– Ouverture à de nouveaux modes d’appropriation de connaissance

– Garder l’attention du public tout au long de l’apprentissage

– Jouer en équipe et participer au partage et aux échanges de communication

– Première entrée sur une thématique donnée et vision globale

– Outil de réflexion et permettre ainsi au joueur de prendre conscience de son ressenti

– Faciliter la prise de parole en collectif

Pour en savoir plus sur les serious games :

Serious-game.fr : blog sur l’actualité des serious games (catégorisations : environnement, société, grand public, politique, sport..)

Serious games en salle : quelles postures pour le formateur ? (Serious Game Industry.com, octobre 2017)

Concurrence : « Le serious game est un outil utile pour former les équipes » (Actuel-direction-juridique.fr, 05/2017)

Serious game et innovation : trouver les innovation possibles d’un produit en jouant (grenoble-em.com, 05/17)

Serious Games Industry : Site qui recense l’annuaire des acteurs de la gamification.

Jeux sérieux gratuits (Thot Cursus) : Répertoire de jeux sérieux gratuits pour tous les âges

Serious games pour l’éducation : utiliser, créer, faire créer ? : Damien DjaoutiTréma, 44 | 2016, 51-64.

Du jeu sérieux au jeu utile : Revue des Sciences et Technologies de l’Information, 2011

Voir aussi :

Actions de sensibilisation possibles pour la Veille (point sur les serious games)

Comment lancer une stratégie social media pour une ONG

Social Media pour une ONG
Source photo : Oxfam

Le succès rapide est un mythe. Le social media demande du temps et des ressources pour voir son ROI augmenter.

Dans le cas d’une ONG, le principal objectif sera de se rendre visible à destination des internautes pour les sensibiliser à ses causes et favoriser les dons.

Mais avant de pouvoir commencer une stratégie social média, il faut penser à organiser les différentes étapes internes au sein d’une équipe. Pour cela :

 

  • Créer un compte email de votre ONG : c’est basique mais je vous assure que j’ai déjà rencontré des ONG qui avaient leurs propres comptes mails personnels…
  • Créer un tableau répertoriant les login et mots de passe sur les différentes plateformes de réseaux sociaux.
  • Mémoriser les mots de passe pour simplifier les multiples profils des réseaux sociaux. Utiliser par exemple Lastpass.com

Il est ainsi très important de suivre ce déroulé pour assurer par la suite une bonne stratégie de social media. En effet, dans une ONG ou les membres se renouvellent sans cesse il est important de garder ces données pour garantir une cohésion d’équipe et centraliser les informations autour de la stratégie digitale de l’ONG.

Etape 1 : Vue d’ensemble, présentation

Mettre deux ou trois paragraphes sur les tendances de communication en ligne ainsi que sur la collecte de fonds. Utilisez les statistiques pour argumenter vos propos. PewInternet est un bon site pour voir les statistiques globales / device dans le monde. Pour avoir du contenu sur les statistiques sur les tendances des dons en ligne, voir le site Npengage.

Outre les statistiques, vous pouvez ajouter des citations de leaders d’opinion pour venir également argumenter vos propos.  L’outil Canva est ainsi impeccable pour retranscrire / device les citations. Il y en a bien d’autres mais je suis satisfaite de celui-ci.

Etape 2 : Les objectifs

Avoir une vision des objectifs par rapport aux résultats. Vous devrez ainsi recenser toutes les visites des utilisateurs par plateforme : site web, blog, réseaux sociaux…et faire un tableau mensuel des visites.

Important : Ajoutez une colonne des dons en ligne venant du site ou de mobiles.

Autre éléments à ajouter dans le tableau :

– Les volontaires : souvent répartis aux 4 coins du monde il est important de centraliser ces contacts

– Les téléchargements d’un rapport annuel ou de toute autre étude menée par l’ONG.

– Les commandes de produits, merchandising vendus par l’ONG.

– Le nombre de signatures d’une pétition. Bien utile, surtout après une action de communication de la part de l’ONG (soirée, opération de crowdfunding, communiqué de presse…).

Etape 3 : Sections

Listez les champs et les éléments qui sont nécessaires pour mener à terme les objectifs de la stratégie social média. Utilisez également (mais à bon escient) des infographies pour argumenter et synthétiser vos contenus. Pensez aussi au responsive !

Source : Discovery

 

Repensez au design de la newsletter et redesignez le template 

Bouton « donate » : le mettre à la fois en haut et en bas de la homepage du site internet.

Facebook : Ajoutez le bouton « Faire un don » sur sa page, fonction longtemps attendue en France..

Participer au #GivingTuesday : journée de la générosité, célébrée aux quatre coins du monde et dédiée à la solidarité et aux dons. Les associations caritatives, les familles, les entreprises, les étudiants sont invités à utiliser Internet et les réseaux sociaux pour lever des fonds destinés aux causes qu’ils défendent : http://www.givingtuesday.org/givingtuesday-results/

Twitter :

Tenir un live tweet avec les internautes en créant un # spécifique. Programmez le live tweet un mois à l’avance et l’annoncer sur le site ou blog de l’ONG en présentant la date, l’heure, le sujet, en faisant apparaître le compte Twitter officiel de l’ONG, le # qui sera utilisé et les invités qui participeront au chat (inclure les profils Twitter des invités).

Utilisez des outils de chat sur Twitter en prenant par exemple le site Twubs.com qui permet aux utilisateurs de Twitter de trouver les hashtags qui sont tendances et de construire des communautés autour d’eux.

Enfin, utilisez l’outil Storify pour relater le chat une fois terminé pour l’ensemble des participants et des absents.

Etape 4 : Le Budget

Calculez les frais par mois selon les outils et moyens utilisés pour augmenter la notoriété de l’ONG.

De plus, répartir les missions / ressources humaines et le ratio du temps par plateforme ou par mission :

Exemple :

Facebook : 3 heures par semaine
Twitter, Instagram, Snapchat : 4 heures par semaine
Pinterest/Graphic Design : 6 heures par semaine
YouTube/Video : 2 heures par semaine
LinkedIn : 2 heures par semaine
Blogging : 5-10 heures par semaine
Recherche, reporting, stratégie : 09 heures par semaine
Contenu du site et réalisation newsletter : 10 heures par semaine

Pour plus d’informations et d’astuces sur la mise en place d’une stratégie social media pour une ONG le site Nonprofit Tech for Good est génial. Une vraie mine d’informations pour les professionnels travaillant dans le secteur des ONG !

Vous trouverez enfin ci-dessous quelques liens intéressants pour conduire une stratégie social media pour une ONG :

Activisme des ONG sur les réseaux sociaux (laboratoire.agencedunumerique.gouv.fr)

La stratégie social media des ONG  (Ruche-pollen.com)

ONG et Inbound marketing : Comment les réseaux sociaux peuvent participer au changement de comportement ? (Byfilling.com)

Comment le marketing digital de WWF contribue à la défense de la cause environnementale (webmarketing-com.com)