Aujourd’hui, l’accent sera mis sur la dynamique du groupe et comment peut-on travailler tous ensemble sur un même projet.
Nous avons travaillé avec le circept travail de groupe, présenté ci-dessous. Ce modèle permet ainsi aux étudiants de prendre du recul, d’analyser tout le travail en groupe qui aura été fait, de mieux se connaître aussi et de voir quel rôle chacun aura eu sur les autres.
Petite présentation du circept :
La production du groupe : Le groupe a produit un travail correspondant aux attentes. Cette production est le fruit d’un effort collectif.
L’implication et l’expression de chacun : Chacun des participants a contribué de manière significative à l’avancement du travail de groupe. Le groupe a donné l’occasion à chacun d’exprimer son point de vue et les participants en retrait ont été sollicités.
La qualité des échanges : Interactions entre les membres du groupe. Les échanges ont permis de faire émerger des points de vue différents pour traiter le problème. Toutes les idées ont donc été prises en compte.
La réalisation du travail individuel : Chacun a joué le jeu dans le travail en groupe. Tous les membres du groupe ont mené à bien leurs responsabilités.
L’organisation du travail : Le groupe est parvenu à organiser ses activités, en restant centré sur la tâche à accomplir. Les rôles (animateur, secrétaire, gardien du temps, etc..) ont été bien répartis entre les membres et assumés par chacun.
L’ambiance dans le groupe : L’entente et le respect entre les membres du groupe ont permis de travailler dans un climat agréable. Les participants s’aident mutuellement. Le groupe est arrivé à surmonter ses divergences et à s’autoréguler.
Pour identifier les points forts et les points faibles des individus vis-à-vis de leur comportement sur le lieu de travail ou ici dans le cas d’un groupe de travail, la méthode Belbin aura été utilisée.
La méthode des rôles d’équipe Belbin :
Elle a été développée par le Dr. Raymond Meredith Belbin et publiée pour la première fois dans son livre de 1981 sur la gestion d’équipes. C’est un modèle qui peut être utilisé pour décrire et comprendre le comportement d’un membre d’une équipe dans sa relation à l’autre. L’inventaire de Belbin évalue la façon dont les personnes expriment des traits de caractère dans 9 rôles d’équipe différents.
- 3 rôles tournés vers la réflexion, à gauche (Priseur, Concepteur, Expert)
- 3 rôles tournés vers l’action, au milieu (Organisateur, Propulseur, Perfectionneur)
- 3 rôles tournés vers la relation, à droite (Promoteur, Coordinateur, Soutien).
Cette méthode est intéressante à montrer aux étudiants pour que chacun prenne conscience de son rôle au sein d’un groupe de travail.
La dynamique de groupe :
L’objectif collectif : ce sont les consignes, l’objectif à atteindre. Comment le comprendre collectivement ?
Manque d’implication lié à l’objectif :
- Etudiants pas au clair avec l’objectif
- Etudiants qui ne voient pas l’intérêt
- Etudiants qui ne savent pas ce qui est attendu
- Manque d’information ou de compétences pour s’impliquer : 1 des 2 C de Rolland Viau.
Interactions : que va t-on faire pour encourager ces interactions ? 1 idée qui fera avancer le groupe.
Manque d’implication lié à de mauvaises interactions :
- Présence d’une personne à fort statut dans le groupe (cf Modèle de Belbin).
- Conflit d’intérêt entre deux personnes
- Mauvaises expériences antérieures
Quelques ressources :
– Vidéos tirées du MOOC « l’innovation pédagogique dont vous êtes le héros ». Je vous invite à regarder la chaine du MOOC en question à défaut de le faire mais il me semble que ce MOOC n’a pas été reconduit en 2018.
– Britton, E, Simper, N, Leger, A et Stephenson, J. (2017). Assessing teamwork in undergraduate education; a measurement tool to evaluate individual teamwork skills. Assessment and Evaluation in Higher Education, 42 (3), 378-397. :
« Les compétences à collaborer et à travailler en équipe font de plus en plus partie des programmes de formation universitaires, puisqu’elles sont de plus en plus attendues sur le marché du travail et sont considérées comme des compétences essentielles. Or, l’évaluation de ces compétences s’avèrent souvent un défi tant pour les enseignants que pour les étudiants lorsqu’on leur demande de le faire. L’objectif de cette étude était de développer un outil qui faciliterait l’évaluation de ce type de compétences.
La grille d’évaluation Team-Q a été développée afin de faciliter l’évaluation de façon individuelle les compétences des étudiants à travailler en équipe, et ultimement d’en favoriser le développement. Cette grille s’articule autour de cinq (5) dimensions, soient 1- La contribution au projet/travail d’équipe, 2- la capacité à mobiliser ses coéquipiers, 3- la planification et l’organisation, 4- la contribution au climat d’équipe, et 5 – la gestion de conflits potentiels, chacune de ces dimensions étant supportée par des indicateurs qui les clarifient. »
– La veille sur le Portail du soutien à la pédagogie universitaire (réseau de l’université du Québec) : http://pedagogie.uquebec.ca/portail/book/export/html/108
– Comment organiser des travaux de groupe ? (Les Mémos de l’IPM) : Apprendre en groupe
– Conditions à respecter pour susciter la motivation des élèves : Article de Rolland Viau (2000) : « Pour que les élèves cherchent à s’améliorer, il faut bien sûr que la motivation soit au rendez-vous. De manière à susciter cette motivation chez les élèves, voici une proposition qui a déjà fait l’objet d’une expérimentation à l’enseignement supérieur ».
– Guide du projet tutoré : boîte à outils qui contient des fiches outils à destination des enseignants (concernent les aspects pédagogiques et opérationnels du dispositif du travail en groupe); des fiches outils à destination des étudiants (traitent de la méthodologie du travail en équipe). Source : Université Paul Sabatier Toulouse III.
Et voilà, voici s’achève le dernier article relié à l’atelier de découverte et d’animation du travail en groupe. Je retiens plusieurs choses : premièrement, comment faire face à la situation du passager clandestin dans le groupe et les moyens et actions pour le contourner.
Ensuite, j’ai appris en collectif à échanger sur le travail en groupe et travailler sur la méthodologie que cela demande : actions, phases d’animation, sensibilisation et dynamique du rythme des travaux en groupe.
Enfin, l’atelier m’a également permis de percevoir le savoir-être des étudiants et d’agir sur la manière de les gérer (médiation, interactions).