Avec un peu de retard voici un dossier sur l’IE qui a été publié dans le Nouvel Economiste dans la semaine du 15 au 21 janvier 2009 (Cahier N°2)
L’Intelligence économique (IE) a toujours eu mauvaise presse en France. C’est dans les esprits le domaine du brouillard,de la désinformation, de l’intox,de la manipulation. Pourtant,a contrario de cette image sulfureuse, l’IE vise simplement, dans sa définition moderne, à accélérer la croissance des sociétés en réunissant un maximum d’informations sur l’environnement business : clients, fournisseurs, concurrents, législations en vigueur …
Aujourdhui, les dirigeants sont abreuvés dinformations qui, pour devenir des sources de profits, doivent être triées, recyclées et communiquées, explique le président de lIFIE, André Added. Ce sont les salariés de lentreprise qui jouent souvent ce rôle dans une PME, faute dune cellule spécialement dédiée. Or, la mentalité française reste peu portée sur le partage du savoir.
En France, le culte du secret perdure, si bien que nous en sommes encore au stade du jai linfo, donc jai le pouvoir alors quailleurs notamment dans les pays anglo-saxons – on est depuis longtemps passé à je fais circuler linfo, donc jai le pouvoir, poursuit André Added, fustigeant un éternel latinisme exacerbé et jacobinisme centralisateur. Et dajouter : bizarrement, ce sont chez les cadres supérieurs que lon observe les pires blocages. Ils entretiennent la segmentation de linformation en cultivant un esprit de chacun pour soi aux antipodes dune démarche collective dintelligence économique visant à responsabiliser chaque échelon de lentreprise. Si une mutation ne sopère pas au cours des trois prochaines années, ces entreprises perdront des marchés…