Comment gérer les passagers clandestins dans un groupe d’étudiants ?
Alors que depuis 2012 j’enseigne dans différentes universités, écoles ou associations, la pédagogie aura beaucoup changé : on parle désormais de MOOC, de classe inversée, de l’APP (Apprentissage Par Problème) et en tant qu’intervenant l’on se doit d’anticiper, de progresser et de toujours rechercher les meilleures innovations pédagogiques pour captiver l’attention de l’apprenant.
Ainsi, récemment je me suis inscrite à un atelier très intéressant dans le cadre de mes cours à l’IAE de Haute-Savoie sur l’animation d’un groupe. Il était animé par Aurélie Feron, Conseillère pédagogique et par Myriam Chesneau, enseignante en électronique à l’IUT d’Annecy.
Les objectifs de l’atelier étaient les suivants :
- Identifier la plue-value du travail en groupe et les vigilances
- Se questionner sur le travail de groupe : rôle de l’accompagnant, évaluation du travail, lieux d’apprentissages
- Animer le travail en groupes tout en respectant l’harmonie du cadre pédagogique.
J’attendais alors de cet atelier des astuces sur l’animation des groupes en présentiel mais aussi des réponses par rapport à la notation finale et au risque de voir des étudiants profiter du travail de l’ensemble du groupe sans y contribuer.
Nous avons ainsi travaillé sur la thématique de groupe, en groupes de 3 participants lors de cet atelier. Quoi de mieux d’être à plusieurs pour réfléchir ensemble à cette problématique :-).
Notions du passager clandestin et comment les prévenir ?
On connaît toutes et tous les cas d’étudiants qui tentent de profiter du travail collectif sans y contribuer. Les raisons en sont alors multiples : décrochage de l’étudiant par rapport à sa formation, dysfonctionnements au sein du groupe, calcul stratégique selon le rapport investissement personnel / note (poil dans la main).
Comment évitez que cette situation se produise dans un groupe ?
Ainsi, via un cas concret nous avons réfléchi séparément puis à plusieurs pour mettre en commun nos idées et restituer à l’ensemble des participants. Voici les principales idées qui ont été soulevées pour le travail d’un intervenant :
- Sensibiliser les étudiants dès le début du projet à la notion de conflit dans les groupes et au problème du passager clandestin.
- Les informer précisément sur le volume de travail à fournir et les modalités d’individualisation des notes.
- Dispositif pédagogique : organiser par missions individuelles et sous-tâches le travail de chaque étudiant : notion d’obligation individuelle
- Restitution individuelle avec un point quotidien par mail avec l’intervenant. L’étudiant devra alors fournir les éléments d’avancement par rapport à ses missions spécifiques.
- Point oral au milieu du projet pour détecter le savoir-être de l’élève (difficultés de mentir si non investissement). Voir également la gestuelle de l’élève et la communication non verbale.
Dans un prochain mail j’aborderai les bienfaits du travail en groupe, avec des réflexions côté étudiant et intervenant.